Véritable jungle aux arbres millénaires dans l’état du Chiapas au Sud du Mexique, la fôret Lacandone abrite depuis les années 90 le mouvement de résistance humaniste, zapatiste dont la volonté est de protéger la dignité et les droits des indiens. La figure emblématique de ce mouvement est le sous commandant Marcos.
Cette thématique et la musique qui en résulte, s'inscrivent dans un triptyque composé par Jean-Pierre Jullian :
-"Les dieux doivent mourir", pièce musicale et chorégraphique sur la naissance du soleil et de la lune, d'après un texte mythologique aztèque.
Nanahuatzin et Técuzistecatl, deux êtres humains qui par leur sacrifice éclipsent les dieux et donnent naissance au soleil et à la lune.
-"Ma y Ma" pièce musicale, révolte poétique. Jean-Pierre Julllian imagine une collaboration, connivence par delà le temps et les espaces, entre Marcos (El Sub) et Maqroll El Gaviero, marin bourlingueur errant, désespéré, tel Arthur Rimbaud, se frottant à l’humanité et ses multiples visages. Ce gabier magnifiquement humain est le personnage de roman, double de son créateur l'écrivain Alvaro Mutis, poète anarcho monarchiste.
-"Forêt Lacandone" clôt ce tryptique. Avec la musique du 5tet, Jean-Pierre évoque un voyage à la fois, incertain, périlleux, magnifique à travers cette forêt inextricable, inhospitalière, épineuse. Elle finit par s’éclaircir et finalement, bienveillante, elle propose au voyageur une ouverture vers la lumière porteuse d’espoirs pour en sortir régénéré, apaisé, heureux.